Rythmes biologiques et horaires de travail


Selon un article intitulé Travail, trouver son rythme et l'imposer, paru en novembre 2015 dans le magazine Sciences Humaines n°275 et écrit par Jean-François Dortier, trouver le bon tempo au travail permet de gagner en efficacité et de préserver sa santé.

Les rythmes biologiques et les horaires de travail sont loin d'être synchronisés.

Par exemple, selon le docteur Paul Keller, spécialiste du sommeil à l'université d' Oxford, les horaires de travail trop matinaux perturbent l'horloge biologique. En effet, nombres de travaux en chronobiologie confirment que le non-respect des bons rythmes de sommeil et d'activités est source de fatigue chronique, de stress, de nombreuses maladies organiques (cardio-vasculaires notamment).
Les rythmes du travail mériteraient donc d'être pris au sérieux, que ce soit pour la santé et le bien-être du personnel ou pour son efficacité et la bonne marche des organisations.

Le cycle sommeil-veille est-il lié à des stimuli extérieurs ( lumière du jour,etc... ) ou correspondait-il à une horloge interne ?
Une expérience menée par Michel Siffre a permis de prouver l'existence d'une horloge interne. 
Cependant, si le cycle circadien de 24 heures est universel, cela ne signifie pas pour autant que les humains sont synchronisé entre eux. En effet, ceux qui sont trop décalés par rapport aux rythmes sociaux sont dits en « avance de phase » (les lève-tôt) ou en « retard de phase » (les couche-tard). 
A ces rythmes chronobiologiques s'ajoutent les cycles propres à nos activités physiques, intellectuelles ou relationnelles.

Le respect des bons temps de travail et de repos semblent difficile à respecter. 
En effet, nos vies sont soumises à un flot incessant d'activités, qui s'enchaînent et se bousculent à un rythme effréné. Nous travaillons de plus en plus en mode multitâches, dans l'urgence et selon des horaires très instables où se mêlent vie professionnelle et personnelle, temps de repos et temps de travail. L'accélération, dont le sociologue Harmut Rosa a fait une des caractéristiques de notre époque, affecte toutes les sphères d'activités.
Face à la multiplicité des tâches, la tendance naturelle du travailleur est courir dans tous les sens, vouloir tout faire à la fois. Ce qui va entraîner un enchevêtrement des temps, une absence de distinction nette entre vie professionnelle et vie personnelle, temps de travail et temps de repos. Et ainsi, une dispersion d'énergie avec, comme conséquence, de longs moments d'agitations suivis de phases d'effondrement ou de farniente.




April 28th, 2016 Sophie Denoyer
Psychologue en ligne - Travail

Les conséquences du stress


Le stress provoque de nombreux désagréments physiques ou psychologiques.
Il ne faut pas le prendre à la légère, car il peut être dangereux pour la santé ! 

Le stess peut causer divers symptômes connus comme l'augmentation du rythme cardiaque ou de la tension artérielle mais aussi des maux de tête ou de ventre...

Il peut aussi être la cause d'autres maux qui vont être moins facilement repérables au premier abord.

Lorsque nous sommes stressé, le système immunitaire va devenir plus fragile, ce qui va donc laisser plus de possibilités aux virus de s'installer. 

Voici quelques symptômes qui, bien qu'ils peuvent avoir d'autres origines liées à des pathologies, pourraient être, dans certains cas, la conséquence du stress : 

- des fourmillements ou de l'insensibilité au niveau des mains /bras,
- des démangeaisons cutanées provoquées par un excès d'histamine lié au stress
- des acouphènes qui sont des bruits, bourdonnements, sifflements ou tintements dans les oreilles qui apparaissent d'un coup et qui parfois persistent, 
- des douleurs intenses lors des menstruations puisque lors de cette période, la quantité d'hormones permettant d'atténuer la douleur est altérée par le stress.
- une altération de la fréquence des selles,
- le grincement de dents

Pour en savoir plus : 


March 9th, 2016 Sophie Denoyer
Psychologue en ligne - Psychologie

Eviter le baby clach


Aussi heureux soit-il, la naissance d'un enfant est rarement sans conséquence pour le couple parental.
Pour ce dernier, la naissance d'un bébé nécessite de poser les bases d'un nouvel équilibre. 
Le psychiatre Bernard Geberowicz, donne des conseils pour que les difficultés ne se transforment pas en baby-clash, et que la séparation ne devienne pas la seule issue. 

Anticiper la désillution
Selon Bernard Geberowicz et Colette Barroux, il existe un sentiment de honte à faire part des difficultés qui accompagnent un moment censé être parfaitement heureux. Et un soulagement à constater que presque tous les couples sont confrontés à des réaménagements souvent difficiles. 
Voici donc la première clé : il est important de s'informer, anticiper, et en parler ensemble. 

Hiérarchiser ensemble les priorités :
Les premiers mois qui suivent une naissance, le couple doit se résoudre à ne pas pouvoir tout concilier, et donc choisir où capitaliser son énergie.

Parvenir à faire équipe :
Selon Bernard Geberowicz, dans les moments de réorganisation relationnelle, l'équipe parentale a besoin d'apprendre à bien jouer ensemble. L'empathie est une des composantes essentielles qui va développer la complémentarité à l'intérieur du couple.

Replacer les frontières de l'intimité :
Les premiers temps, le territoire du couple est un peu envahi par ce petit être qui vient de faire irruption dans sa vie. Au cours des trois premiers mois, ce que le psychiatre nomme « la folie des cent premiers jours », il est difficile de faire autrement. Passé ce cap, il est important que le couple retrouve progressivement ses marques, et sa légitimité.

Se parler et s'écouter :
Développer son empathie, se mettre à la place de l'autre, savoir exprimer ses besoins... Voilà donc autant de conseils qui se résument en une seule action : se parler, et s'écouter. 
Pour ressortir plus fort de l'expérience qu'il traverse, le couple doit avancer soudé, et communiquer. 

Pour en savoir plus : 
Eviter le baby clash

March 9th, 2016 Sophie Denoyer
Psychologue en ligne - Famille

La métamorphose adolescente


Un article paru dans Les Grands Dossiers des Sciences Humaines n°39 et écrit par Anne-Claire Thérisols aborde la métamorphose adolescente.

L’'adolescent est celui qui commencerait sa mue, aurait perdu sa carapace et n'aurait pas encore fabriqué sa nouvelle cuirasse, avec pour conséquence de tantôt se replier sur lui-même pour se protéger, tantôt attaquer, toutes pinces dehors. C’est ainsi que Françoise Dolto a utilisé la métaphore du homard pour décrire le passage de l’'adolescence.

Selon Philippe Jeammet, le processus physique mais aussi identitaire qui se met en route, entraîne une opposition au modèle parental, parfois à grand renfort de provocations.

Depuis les années 1970, l’'autorité parentale conjointe a remplacé la puissance paternelle. Elle n’'est plus un droit absolu et illimité puisqu'’elle s’'arrête là où commencent les droits de l’'enfant reconnus depuis 1989. La prise en compte des émotions, la possibilité de les exprimer, le droit à revendiquer ses goûts et sa personnalité ont transformé les relations entre parents et ados. La révolte tapageuse n’'est plus systématique, au point que nombre de parents s’inquiètent de ne pas voir venir la crise tant redoutée !

Si la crise d’'adolescence rime toujours avec transformation, elle n'’est plus corrélée au mal-être. Selon une enquête de l‘'Insee publiée en mars 2015, 10 à 15% des adolescents sont en réelle souffrance. La majorité ne va donc pas si mal et même plutôt bien.
Le plus intéressant réside dans les ressentis contradictoires entre les ados eux-mêmes et la manière dont leurs parents les perçoivent. Les parents seraient plutôt inquiets tandis que les ados seraient plutôt confiants !

Pourquoi les parents sont-ils si inquiets et parfois désemparés quant à l’'éducation de leurs ados ?
Etre parent d’'ado, aujourd’'hui comme hier, c’'est accepter de ne pas tout contrôler tout en restant un rempart aux dérives, en assumant aussi son « devoir d’esprit », tel que le qualifie Philippe Jeammet. Un rôle difficile à tenir à l’'heure où les certitudes quant à l’'avenir s’'effondrent et où en même temps l'’injonction au bonheur n’'a jamais été aussi présente. « Nous vivons une époque où l'’on veut absolument se faire aimer de ses enfants. Or, à l’'adolescence, il faut prendre de la distance, oublier cette envie d'’être aimé de ses enfants. Les générations précédentes n’'avaient pas du tout cette préoccupation. Nous sommes là face à un véritable changement anthropologique. »



December 21st, 2015 Sophie Denoyer
Psychologie en ligne - Enfant

La peur de l'abandon


Selon Daniel Dufour, l’'abandon est l’'une des causes les plus courantes du mal-être et du mal de vivre.

À l'’origine de cette souffrance, il y a toujours une situation mal vécue au cours de la vie foeœtale, de la prime enfance ou de l'’enfance, qui n'’est pas forcément un abandon effectif (un père absent, une mère débordée, couple de parents fusionnels, l’'arrivée d’un petit dernier, etc…).

Ces événements qui vont être traumatisants pour certains seront ensuite oubliés et minimisés. Sauf que même étouffée, l’'émotion reste bien présente.

Notre logique implacable conclut que, puisque nous avons pu être abandonnés, nous ne sommes pas dignes d’'être aimés. Cette croyance va dès lors sous-tendre toutes nos relations sociales et affectives. Au coeœur de la douleur des uns et des autres, une peur : celle d’'être rejeté. Et abandonné de nouveau.

Il y a un domaine où la blessure va se faire plus sensible encore : l’'amour.
Selon Catherine Audibert, le couple est souvent le lieu où nous réglons nos comptes avec notre enfance. Et nous projetons sur l’'autre les angoisses du passé.
Selon Daniel Dufour, cette souffrance a deux versants : d'’un côté, le sentiment de ne pas correspondre à ce que notre partenaire attend et de l’'autre, la certitude que la rupture est inéluctable. Et celle-ci, lorsqu’'elle se produit, apparaît comme une nouvelle preuve que nous ne sommes pas aimables. 

Pour en savoir plus : 
Peur de l'abandon


December 21st, 2015 Sophie Denoyer
Psychologue en ligne - Articles interéssants

Pourquoi beaucoup de couples ne durent pas


Nous constatons qu'’autour de nous, les couples heureux ne sont pas si nombreux. Beaucoup de personnes rêvent de vivre le grand amour, peu semblent y parvenir.

Dans son dernier ouvrage, Solo, no solo, quel avenir pour le couple (PUF), la psychanalyste Fabienne Kraemer explique que, dans une culture qui valorise l'’épanouissement individuel, le statut de célibataire paraîtrait presque plus enviable. Aux « solos » la liberté, la possibilité de s'accomplir vraiment, sans être entravés par le carcan du mariage. Paradoxalement, les célibataires ne songent qu’'à trouver l'’âme sœoeur tout en prétendant savourer leur solitude …

Aujourd’'hui, les couples se forment malgré tout mais peinent à s’'affranchir du règne de la peur (peur de faire le mauvais choix, peur de devoir renoncer à leur liberté, peur que l’'amour ne dure pas). Selon Fabienne Kraemer nous cherchons à souffrir le moins possible et nous ne prenons plus les risques nécessaires pour vivre de belles histoires.

Selon la psychanalyste Fabienne Kraemer, si le couple est devenu une affaire si compliquée ce n'’est par parce que nous en attendons trop mais plutôt parce que nous ne sommes pas assez ambitieux.  Mais il est important de préciser que nous ne sommes pas assez ambitieux dans le sens où nous en attendons trop de l’'autre et pas assez de nous-mêmes ! 
Toujours selon Fabienne Kraemer, l’'amour se niche dans l'’altérité, dans ce qui, chez l’'autre, diffère radicalement de nous et demeure mystérieux.

Notre époque ne nous aide pas à consacrer au couple le temps et l’'énergie dont il a besoin. La pression du travail inverse l’'ordre des priorités. Selon Fabienne Kraemer, face à un avenir incertain, les couples ne se projettent plus à long terme. Cette absence de vision commune les prive des ressources qui leur permettraient de traverser les turbulences.
S’'ajoute à cela le besoin d'’intensité, nourri par les sollicitations permanentes de la consommation et des écrans, qui pousse à assimiler l’'inévitable routine du quotidien à un échec de la vie à deux. 
Enfin, remarque-t-elle, les couples d'’aujourd’'hui accordent plus d'’importance à leur rôle de parents qu’'autrefois. Et ne s’'autorisent plus suffisamment à prendre du temps pour eux. 

Pour en savoir plus :
Pourquoi tant de couples échouent



December 21st, 2015 Sophie Denoyer
Psychologue en ligne - Couple

Les nouveaux pères


Selon un article paru dans Les Grands Gossiers des Sciences Humaines n°39 et écrit par Jean-François Dortier, il est difficile de cerner l'’ampleur du phénomène « nouveau père » ou « papa poule ».
Nous parlons d'hommes qui ont adopté un comportement jusqu’'alors réservé aux femmes : materner. Les papas poules ne s’'occupent pas simplement d’'assurer un toit et la protection ou d’'assister les mères dans quelques tâches subalternes. Désormais, certains d’'entre eux prennent à bras-le-corps tout le quotidien.

En France, de plus en plus d’'hommes prennent leurs 11 jours de congé de paternité, de plus en plus sont à la tête d'’une famille monoparentale ; etc…
Au sein des couples, le partage des tâches reste encore très inégalitaire, mais là aussi les choses semblent changer.

A vrai dire, les « nouveaux pères » ne sont pas tout à fait une nouveauté. 
Cela dit, s'’il a toujours existé des pères affectueux, et d'’autres qui ont dû par la force des choses prendre seuls en charge leurs enfants, le phénomène sociale « nouveaux pères » reste une nouveauté. Le phénomène a pris de l'’ampleur depuis une génération et s'’inscrit dans un mouvement plus large de transformation de la famille et des liens de parenté.

Le père n'’est plus celui qui apporte le revenu au foyer et représente l’'autorité légale. Il n’'est plus seulement celui qui donne des coups de main à une mère active qui continue à assumer l’'essentiel. Désormais, les pères s’investissent davantage dans la participation quotidienne aux multiples tâches de maternage (nourriture, habillement, transports, soins, etc…) allant jusqu’'à limiter leurs autres engagements (travail et loisirs) pour s’'occuper de leur progéniture.

Mais pourquoi un tel changement du côté des hommes ?
Il s’agit peut-être d’un souci d’'éthique d'’égalité entre hommes et femmes ? Nous pouvons aussi supposer la découverte par les hommes d’'une part cachée de leur psychologie (certaines recherches parlent d’'instinct paternel refoulé jusque là). 
Nous pouvons aussi parler d’'une transformation profonde du modèle masculin. Ce changement traduit une redistribution du rapport de force dans la vie économique et familiale. Et ceci pourrait s'’expliquer comme la conséquence de l'’émancipation des femmes.

December 21st, 2015 Sophie Denoyer
Psychologue en ligne - Famille

Mères à bout de nerfs


Selon un article paru dans Les Grands Dossiers des Sciences Humaines n°39 et écrit par Catherine Halpern, l’'émancipation féminine se heurte à la dure réalité du maternage.

En effet, face aux contraintes de la réalité (épuisement, isolement, difficultés conjugales, manque de solidarité familiale, etc…), l’'image de la bonne mère se fissure.
La psychologue Violaine Guéritault parle de « burn out » maternel.

« Etre une bonne mère » , vouloir ce qu'’il y a de mieux pour son enfant, veiller en toutes choses à sa sécurité et à son épanouissement et surtout être d’'une disponibilité sans faille. Voilà une injonction qui pèse lourdement.

Elisabeth Badinter pointe le risque d’'un retour en arrière sous couvert d’'un retour à la nature. Par ailleurs, de plus en plus d’'études scientifiques entendent réhabiliter le concept d’instinct maternel. Selon Elisabeth Badinter, ce sont des menaces bien réelles pour l'’émancipation des femmes qui peinent déjà à concilier travail et famille.

Les mères doivent faire face à une culpabilité quoi qu'’elles fassent.
Culpabilité des mères qui travaillent et qui ont le sentiment d’'abandonner leurs enfants.
Culpabilité des mères qui se consacrent entièrement à leur foyer mais sont engagées dans un perfectionnisme qui les rend toujours insatisfaites.
Culpabilité car les mères craignent de créer des carences affectives.

Après s’'être durement battues, les femmes sacrifieraient-elles aujourd'hui’ leur émancipation à leur progéniture ?


December 21st, 2015 Sophie Denoyer
Psychologue en ligne - Famille