Mères à bout de nerfs


Selon un article paru dans Les Grands Dossiers des Sciences Humaines n°39 et écrit par Catherine Halpern, l’'émancipation féminine se heurte à la dure réalité du maternage.

En effet, face aux contraintes de la réalité (épuisement, isolement, difficultés conjugales, manque de solidarité familiale, etc…), l’'image de la bonne mère se fissure.
La psychologue Violaine Guéritault parle de « burn out » maternel.

« Etre une bonne mère » , vouloir ce qu'’il y a de mieux pour son enfant, veiller en toutes choses à sa sécurité et à son épanouissement et surtout être d’'une disponibilité sans faille. Voilà une injonction qui pèse lourdement.

Elisabeth Badinter pointe le risque d’'un retour en arrière sous couvert d’'un retour à la nature. Par ailleurs, de plus en plus d’'études scientifiques entendent réhabiliter le concept d’instinct maternel. Selon Elisabeth Badinter, ce sont des menaces bien réelles pour l'’émancipation des femmes qui peinent déjà à concilier travail et famille.

Les mères doivent faire face à une culpabilité quoi qu'’elles fassent.
Culpabilité des mères qui travaillent et qui ont le sentiment d’'abandonner leurs enfants.
Culpabilité des mères qui se consacrent entièrement à leur foyer mais sont engagées dans un perfectionnisme qui les rend toujours insatisfaites.
Culpabilité car les mères craignent de créer des carences affectives.

Après s’'être durement battues, les femmes sacrifieraient-elles aujourd'hui’ leur émancipation à leur progéniture ?


Psychologue en ligne - Famille

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