Stéréotypes de genre et pleurs des bébés


Comment percevons-vous les pleurs des bébés ?
Les percevons-nous différemment si nous avons qu'il agit d'une fille ou d'un garçon ?

Est-ce que les bébés filles ont la voix plus aiguë que les bébés garçons ? 
Non. Cependant c'est comme cela que nous le percevons.

En effet, selon Nicolas Mathevon et ses collègues de l'Université de Saint-Étienne, nous interprétons sans le savoir les pleurs des bébés sous l'influence de stéréotypes de genre ! Alors qu'il n'existe pas de différence concernant les pleurs des bébés filles et ceux des bébés garçons.
C'est ce que ces chercheurs ont démontrés à la suite d'une série d'expériences.

David Reby de l'Université du Sussex, co-auteur de l'étude explique que ce qu'il y a d'intéressant dans cette étude, c'est que même si nous avons dit aux participants qu'il n'y avait aucune différence entre les sexes dans l'acoustique des cris des bébés, ils ont tendance à leur attribuer une féminité ou une masculinité.

Autrement dit, nous avons tendance à généraliser le fait qu'une voix masculine est plutôt grave et qu'une voix de femme est plutôt aiguë et à l'appliquer aux enfants. 
Ce cliché ainsi que d'autres préjugés comme habiller les filles en rose ou les garçons en bleu ; les encourager à participer à des activités dites féminines ou masculines, etc... pourrait avoir des implications sur le bien être des nourrissons et le développement de leur identité de genre. 

Pour en savoir plus : 

August 30th, 2016 Sophie Denoyer
Psychologue en ligne - Psychologie

Psychologie du développement


Selon un article intitulé Psychologie du développement : quoi de neuf depuis Piaget, paru en 2016 dans Les Grands dossiers des Sciences Humaines n°42 et écrit par Agnès Florin, les avancées ont été nombreuses au cours des dernières décennies en ce qui concerne la psychologie du développement.

Nous avons longtemps considéré les enfants comme des êtres immatures, des adultes inachevés et définis par leur incapacités plus que par leurs compétence. Cela supposerait que l'âge adulte, achèvement du parcours, était un état stable.
Or, ce n'est pas le cas puisque la personne évolue tout au long de la vie. 
La neuropsychologie nous a appris que les expériences cognitives, émotionnelles, sociales contribuent au développement du cerveau, via la plasticité cérébrale. En effet, les réseaux de neurones se développent ou disparaissent, tant dans la petite enfance que dans les étapes ultérieures de la vie.

Nous savons que le foetus possède des capacités perceptives avant que le cerveau soit complètement mature. 
Ces capacités perceptives se développent avant et après la naissance. Il y a d'abord le toucher (3ème mois de vie foetale), puis l'olfaction et la gustation (25e semaine), ensuite l'audition (28e semaine), et enfin la vision.

A partir de l'observation des bébés, nous comprenons mieux aujourd'hui les compétences cognitives, sociales et émotionnelles.
La permanence de l'objet (un objet continue à exister même s'il disparaît derrière un écran) apparaît vers 5 mois, bien plus tôt que ne le pensait Jean Piaget.
Vers 4 ou 5 mois, les bébés manifestent un début de connaissance du nombre et vers 6 ou 8 mois, ils peuvent distinguer les sons de toutes les langues.

Le nourrisson développe ce que le professeur de psychologie Philippe Rochat appelle : « le sens écologique de soi » : le sens du corps comme distinct du monde extérieur, situé par rapport aux autres objets.
Il commence à partager des expériences avec autrui : sourire social, alternance des tours de « parole », attentes sociales dans ses rapports aux autres et quelques fois anxiété envers des inconnus. Ce sont les premières étapes de la « conscience de soi » qui se manifeste véritablement lorsque, vers 18 mois, il reconnaît son image dans un miroir, puis manifeste un certain embarras devant celle-ci, prenant conscience de soi par rapport aux autres (« coconscience ») : il cache alors son visage ou se détourne comme s'il voulait disparaître du regard d'autrui.
Il commence à comprendre que son soi est aussi évalué par d'autres.

Dès la naissance, les bébés recherchent proximité et protection. Ce besoin d'attachement, défini par l'éthologue et psychanalyste John Bowlby, est une relation qui s'établit avec une personne capable de partager vos émotion. Lorsqu'elle est sécurisée, elle facilite l'accès à l'autonomie, la socialisation et l'engagement de l'enfant dans les tâches cognitives et langagières.

La notion de stade de développement tel que l'avait envisage Piaget est aujourd'hui remise en cause. En effet, nombres de compétences cognitives des bébés étaient ignorées au temps de Piaget, et le développement pendant l'enfance et l'adolescence n'est pas linéaires. Le développement avance de façon plutôt « biscornue », selon le terme d'Olivier Houdé, ou comme des « vagues qui se chevauchent », selon Robert Siegler, les vagues désignant les stratégies cognitives ou les façons de penser.

Les enfants ont changé, avec les évolutions de la société, de leurs conditions de vie et des technologies, et le regard que les chercheurs portent sur eux avec de nouvelles méthodologie. La psychologie doit les aider à grandir et à développer leurs compétences pour demain, tout autant qu'à les protéger et mieux assurer leur qualité de vie. Pour cela, elle doit alimenter une formation actualisée des professionnels de l'enfance et de l'éducation.
August 29th, 2016 Sophie Denoyer
Psychologie en ligne - Enfant

La reconversion professionnelle

Un français sur trois songerait à une reconversion professionnelle

Voici quelques conseils afin de réussir sa reconversion professionnelle :

Amorcez un bilan
En premier lieu, une reconversion professionnelle réussie commence par une remise en question de sa vie professionnelle et personnelle. Pour cela, il faut effectuer un travail de tri : qu'est ce qui convient et ne convient plus ? 
Ensuite, il faut écarter les considérations trop abstraites et lister les conditions concrètes qui permettrait de s'épanouir dans une nouvelle vie
Pour finir, il faut intégrer un projet de changement dans une réflexion plus globale sur sa vie, en considérant l'équilibre entre vie de famille et vie professionnelle, de manière à trouver une cohérence globale. 

Identifiez le job de ses rêves
Le bilan de compétences peut dans un premier temps apporter un éclairage. 
Mais discuter avec des professionnels exerçant un métier qui nous inspire permet une approche plus concrète

Ne se fermer aucune porte
Il s'agit d'explorer les changements de cap qui séduisent en excluant aucune piste, même les plus farfelues. 
Pour effectuer des recherches, des vidéos et fiches de sites comme lesmetiers.net , blogdesmetiers.com ou citedesmetiers.fr peuvent aider.

Evaluer vos capacités
Pour chaque envie identifiée, il est important de préciser quelles seraient les difficultés et les capacités à les surmonter. 

Échanger avec les proches
Engager un dialogue avec votre entourage va permettre de positionner un désir de changer de métier dans un contexte de projet familial, mais aussi de verbaliser un désir fantasmé. « Ces échanges sont pertinents dans la mesure où ils vous aident à formuler les bonnes questions. Les réponses doivent, elles, venir de vous », insiste Yves Deloison, journaliste , spécialiste des questions liées au changement et auteur, notamment, de Changer de job, la méthode pour réussir (Héliopoles) et du blog Toutpourchanger.com.

Explorer toutes les faces de votre projet
« Considérez votre projet comme un dé à six faces, l'une d'elles restant invisible », résume Jérôme Frizzera-Mogli. Cela signifie qu'entre ce que l'on a imaginé et ce qui se produit, il y a toujours une part d'imprévisible. Ainsi, il faut sortir de l'idéalisation en interrogeant des professionnels du secteur convoité sur les contraintes et difficultés rencontrées, et sur la manière dont ils les ont affrontées.

Testez votre envie
Il s'agit d'expérimenter dès maintenant la vie dont vous rêvez : inscrivez-vous à des stages amateurs, à des groupes de discussion, à des tchats sur des forums. Vous pouvez aussi visiter des salons pour sonder votre enthousiasme, votre intérêt et vos capacités. 

Donnez corps à votre projet
Passez à l'action en sept étapes :
Faire une étude de marché
Rédiger un business plan
 Tester la viabilité de votre projet
 Faire naître votre boîte
 Se faire épauler
 Tisser du lien 
 Solliciter des aides financières :

Pour en savoir plus :

August 29th, 2016 Sophie Denoyer
Psychologue en ligne - Travail

La peur des araignées


L'arachnophobie correspond à la phobie des araignées.

Cette phobie peut se révéler réellement handicapante au quotidien et peut entraîner des réactions démesurées. 
En effet, la psychologue et psychothérapeute Manuela Tomba explique que la phobie est une peur excessive et incontrôlable. La peur est une réponse adaptée à un stimulus donné alors que la phobie est une réaction démesurée face à un élément anodin. Il s'agit d'un dérèglement du mécanisme de la peur.

La question de l'origine de cette phobie est complexe. 
Selon Manuela Tomba, nous ne savons pas exactement comment naissent les phobies.
Dans le cas de la phobie des animaux, il y a une part qui relève d'une peur ancestrale. Il semblerait que avons garder la mémoire d'un temps où il était dangereux de s'exposer à une araignée, parce que nous risquons d'en mourir. Pour protéger l'espèce, nous aurions gardé en nous cette peur depuis des siècles. 
Mais il y a aussi une dimension biologique. D'après certaines études, la peur pourrait être transmissible. 
Et, il y a surtout des facteurs environnementaux et éducatifs, qui véhiculent des informations anxiogènes.  

Selon Christine Rollard, enseignante chercheuse au Muséum national d'histoire naturelle et spécialiste des araignées, c'est cette la dimension culturelle qui prévaut.
Le rôle de l'éducation est primordial, que ce soit à la maison ou à l'école. 

Pour en savoir plus : 


August 17th, 2016 Sophie Denoyer
Psychologue en ligne - Psychologie en ligne