La solitude - en faire un choix

(Source : la solitude heureuse)

Choisir la solitude 
La personne peut choisir sa solitude ou bien s'adapter à celle qui lui est imposée. La solitude imposée (suite à un divorce, une séparation, un deuil, un rejet, etc...) peut rapidement prendre la coloration de l'isolement. La menace d'être mis-à-part risque de conduire certains à plonger d'eux-mêmes dans l'isolement. La solitude s'apparente alors à un retrait et constitue en fait une manière ultime de se défendre et de se protéger. En effet, l'expérience réelle ou fantaisiée de cette solitude imposée par des événements extérieurs contient tellement de souffrances que la personne préfère les soulager ou s'en prémunir en choisissant elle-même de s'isoler. 

La solitude choisie de manière authentique constitue un acte de la conscience éclairée. Elle doit être choisie pour ses vertus propres, comme une source de vitalité plutôt que comme une défense devant la menace de la mise-à-part. Dans la solitude choisie, la personne doit être tout autant capable d'apprécier être seule avec elle-même que d'être en relation avec les autres. La capacité à être en contact avec l'autre peut même être considérée comme une condition essentielle de la réussite de la solitude choisie. 

Si la personne sait bien la négocier, même la solitude imposée peut, à certaines époques de la vie, s'avérer profitable à la personne. Il s'agit de transformer la solitude imposée en solitude heureuse

Chaque personne possède le potentiel qu'il faut pour apprendre à se sentir bien lorsqu'elle est seule. Ce développement n'a jamais de cesse. Toute personne doit donc se ménager un espace personnel suffisant, propre à chacune, pour se donner la dose de solitude qu'il faut pour atteindre ces objectifs.

Accepter d'être seul devant l'autre 
Être seul, c'est-à-dire avec soi-même, tout en étant devant et avec l'autre, se situe à un point extrême d'un continuum. L'autre point extrême s'organise autour d'une fusion complète dans l'autre de telle façon qu'être avec l'autre implique de ne plus être avec soi-même. Toutes les nuances de présence à soi et de présence à l'autre se retrouvent tout au long de ce continuum. 
La solitude devant l'autre implique la rencontre de deux forces. D'une part, l'affirmation de son identité - ou encore de la vie intérieure qui remplit la conscience - d'autre part, la sécurité, la chaleur et souvent l'amour apportés par la présence de l'autre pour explorer et nommer l'expérience intrapersonnelle. 
La solitude devant l'autre est la plus difficile à domestiquer mais elle est aussi la plus riche de croissance et de développement pour les êtres de relations et de solitude que nous sommes.