Selon le Petit Larousse de la Psychologie dirigé par Michel Guillemot et Bethsabée Blumel, devenir adulte, c’est pouvoir décider par soi-même, s’assumer et être responsable de ses choix envers soi-même et envers la société. L’accession à l’autonomie affranchit des limites imposées par les parents, mais, en même temps, fait tomber le rempart de sécurité qu’ils constituaient.
L’état d’adulte correspond d’une part, à un statut défini par des critères extérieurs d’ordre, biologique, sociologique, économique, culturel, etc… et d’autre part, à un sentiment personnel qui suppose que chacun le définisse de sa propre place.
L’état d’adulte qui recouvre la plus grande partie de la vie se révèle être une constante oscillation entre ce qui est possible et ce dont on rêve. Un processus d’ « adultisation », comme le nomme le psychanalyste S. Lebovici, pour être réussi, doit permettre un jeu entre le rêve et la réalité.
L’état d’adulte constitue une période d’activité intense, de construction, de développement sur les plans familial, professionnel et social, la « force de l’âge. » C’est l’époque du plein épanouissement sexuel. Sorti de la période narcissique de l’adolescent, centré essentiellement sur lui-même afin de construire sa personnalité et ses rapports au monde, l’adulte s’ouvre à l’autre et devient capable de le voir et de l’accepter comme différent de soi.
Le privilège de l’état adulte est d’avoir traversé les expériences d’enfants et d’adolescent. Il connaît ainsi les forces et les faiblesses de toutes les étapes.
L’adulte veille à ce que chaque aspect de lui-même puisse continuer à exister, qu’aucun d’eux n’en efface ou n’en détruise un autre.