Le sommeil du bébé

Entre la naissance et l'âge de 3 ans, la structure du sommeil de l'enfant évolue. 

A la naissance : des cycles courts 
A la naissance, le bébé dort beaucoup, aux alentours de 16 heures par jour. Ses cycles de sommeil durent de 50 à 60 minutes alors qu'ils sont de 90 minutes chez l'adulte. Entre deux cycles de sommeil, le nourrisson peut se réveiller et pleurer quelques instants.
Un cycle de sommeil chez un nourrisson comprend une première phase de sommeil agité (de 25 à 40 minutes) suivie d'une seconde phase de sommeil calme (environ 20 minutes).
L'enfant a besoin du sommeil agité puisque ce dernier est très important pour la maturation du système nerveux central. En ce qui concerne le sommeil calme, il a un impact sur l'homéostasie du sommeil et joue un rôle important dans la création des hormones, notamment des hormones de croissance, et sert à la restructuration physique.

A partir de 2 mois : des cycles plus longs 
A partir de 2 mois, les cycles de sommeil vont se rallonger pour durer environ 70 minutes.
Vers 3 mois, le sommeil agité va se transformer en sommeil paradoxal
 et le sommeil calme en sommeil lent. Le sommeil lent va prendre une place de plus en plus importante.
A 6 mois, le sommeil paradoxal ne représenterait plus que 35% du sommeil.
A 9 mois, le sommeil paradoxal va carrément disparaître du sommeil de jour.
D'après le Dr Vecchierini, médecin au centre du Sommeil de l'Hôtel Dieu à Paris, le sommeil de sieste joue un rôle dans la mémorisation des acquis, du vocabulaire et du langage.
Aux alentours de 2/3 mois, l'horloge biologique devient plus mature. Le temps de sommeil global du bébé va diminuer : le sommeil de jour va se raccourcir, et le sommeil nocturne s'allonger. Selon le Dr Vecchierini les périodes de sommeil continu sans éveil s'allongent la nuit, notamment autour de l'âge de 12 mois

Après 12 mois : davantage de sommeil lent nocturne
L'évolution du sommeil de l'enfant va se poursuivre. Il y aura davantage de sommeil nocturne et de moins en moins de sommeil en journée, jusqu'à arriver à une sieste unique l'après-midi aux alentours de 2 ans.

Le sommeil de l'enfant va ressembler de plus en plus à celui de l'adulte, pour s'en approcher véritablement dans sa structure vers l'âge de 5 ans. 

Pour en savoir plus : (Source : Le sommeil du bébé )
March 6th, 2019 Sophie Denoyer
Psychologie en ligne - Enfant

Etapes du développement du langage

L'apprentissage du langage chez les enfants se fait progressivement. 

Voici quelques repères : 

Entre 3 et 6 mois : il gazouille
Le bébé a déjà compris qu'il peut converser avec les personnes qui l'entourent. Il va entrer véritablement en communication avec l'autre grâce à ses sourires, ses pleurs et ses vocalises. Il repère des phonèmes, répond aux phrases en émettant plusieurs sons et en scrutant le visage. Il exprime ses émotions par des gazouillis différents. Il réagit aussi aux mimiques, aux intonations. 

Entre 7 et 10 mois : il babille
L'enfant va comprendre que les mots parlent de sa relation avec les objets. Il intègre les termes utilisés dans son quotidien. Il entend et vit des situations répétitives, ce qui lui permet de mémoriser et d'extraire les mots signifiants pour les réutiliser.  
Sa compréhension s'enrichit de jour en jour. En plus des mots, il va appréhender les intonations de voix et va même jusqu'à les imiter pour se les approprier. Il joue à produire des sons, des bruits et module l'intensité de sa voix. 

Vers 12 mois : il prononce des mots
L'enfant commence à prononcer quelques mots. Il aime dire des mots comme « encore », « coucou », « papa », « maman ». Et, il fait l'expérience de 2 termes qu'il va beaucoup utiliser « Oui » et « Non ». Il utilise son propre jargon en mettant une intonation pour imiter les adultes. Il communique encore la majeure partie du temps par des gestes mais comprend cependant très bien des demandes simples.

Vers 16 - 19 mois : il associe deux mots
L'enfant va intégrer de nouveaux mots mais surtout il va les associer. Il commence à discuter : « Maman partie ? ». C'est ce que l'on appelle des « mots-phrases ». Il dit ce qu'il ressent, ce qu'il préfère.
Même s'il ne possède qu'entre 7 et 20 mots de vocabulaire, il en comprend bien plus. 

Vers 24 mois : il commence à parler 
C'est l'explosion du langage ! Il comprend de plus en plus de mots (environ 300) et en possède une cinquantaine. Il compose des « mots-phrases » de deux ou trois termes désormais. Il formule des demandes explicites. Il est aussi très curieux et va poser des questions sur tout ce qu'il voit, ce qui va enrichir son vocabulaire. Il découvre ainsi que tout s'organise en catégorie : les animaux, les jeux, les objets ...

Vers 30 mois : il parle 
L'enfant de cet âge parle. Il utilise la structure « sujet verbe complément » et construit des phrases de 3 ou 4 mots. Il aime imiter les expressions de son entourage.
C'est aussi la période où il adore lire et relire inlassablement les mêmes histoires. Il peut ainsi s'imprégner des mots et des tournures de phrases pour mieux les réutiliser. 

Pour en savoir plus :
(Source : Le développement du langage)
February 20th, 2019 Sophie Denoyer
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Etapes du développement psychologique de l enfant

Le psychologue-psychanalyste Harry Ifergan rappelle les grandes étapes du développement psychologique de l'enfant :

À six semaines, le premier sourire intentionnel apparaît et prouve que l'enfant est en interaction avec l'autre.
À huit mois, l'enfant ressent qu'il existe individuellement et qu'il n'est plus en fusion avec sa mère.
À neuf mois, les premiers cauchemars peuvent survenir. C'est le signe que l'enfant est bien distinct de sa mère. 

À partir de dix-huit mois : le début de la phase d'opposition
L'enfant va entrer dans la phase dite d'opposition systématique à tout ce que ses parents ou « substituts de parents » lui proposent ou imposent, et ce jusqu'à 3/4 ans. Ces « non » constituent, pour une grande partie, en des tentatives de se démarquer des souhaits et des désirs de ses parents. C'est une manière pour l'enfant d'affirmer qu'il existe à part entière et de se distinguer mentalement de ses parents.

Vers deux ans : toujours le "non" et les premières peurs
Les premières difficultés d'endormissement apparaissent. L'enfant va avoir peur de s'endormir, peur d'être seul dans le noir. Il ne peut véritablement dire ce qu'il redoute car la raison de ses peurs est floue. Certains enfants vont connaître des phases de cauchemars.
L'enfant va se prétendre omnipotent dans la journée (et dire non à tout), mais la nuit, il va se raviser et se sentir faible et fragile.
Le souvenir des énervements et des crises qu'il a généré auprès de ses parents l'envahit et, inconsciemment, il se culpabilise et fait des cauchemars.

Entre deux et quatre ans : l'individuation
L'enfant va réaliser un travail mental de tout premier ordre : l'individuation. Cela correspond en la constitution de lui-même en tant qu'individu à part entière : un être indivisible, un et uni. 
Pour cela, il va appréhender tout l'univers qui le constitue pour en faire quelque chose de cohérent, contenu en lui. L'enfant va rassembler les parties en un ensemble cohérent dans un cadre défini.
Nous pouvons prendre l'image d'un puzzle pour nous représenter ce travail de constitution en un tout unifié. Ce « travail » mental est essentiel pour la suite de l'organisation de la personnalité de cet enfant. En effet, si l'enfant ne parvient pas bien à réaliser ce « puzzle symbolique » il y a un risque de morcellement de l'individu.

À quatre ans : il devient un être social
D'autres difficultés d'endormissement, plus élaborées, vont apparaître. Cette fois, l'enfant va parvenir à mieux percevoir l'objet de ses peurs au moment de s'endormir. Il imagine des êtres humanoïdes ou des animaux venant lui rendre visite. Là encore, les prétentions de toute-puissance auxquelles l'enfant aspire tant la journée, sont anéanties lorsque tombe la nuit et qu'il doit se séparer de ses parents protecteurs. 
À cet âge-là, l'enfant apprend à dessiner. La première ébauche d'un visage humain apparaît. Au fur et à mesure de son engouement pour le dessin, il va peu à peu représenter graphiquement des formes de plus en plus évoluées pour réaliser, en définitive, un bonhomme complet. L'enfant se représente le corps humain, son corps, celui de l'autre, et donc lui-même en société. C'est aussi par le dessin que cet enfant devient un être social.

Pour en savoir plus :
(Source : Le développement psychologique de l?enfant)
February 20th, 2019 Sophie Denoyer
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Evolution de la relation amoureuse

Le fantasme du (de la) partenaire idéal(e) est en lien avec nos histoires personnelles, nos imagos parentaux, nos expériences amoureuses antérieures. 
Nous espérons qu'il répondra à toutes nos attentes et à nos frustrations passées.
 
Le fantasme et l'amour
Dans les premiers temps d'une histoire amoureuse, ce fantasme nous amène à percevoir la réalité de façon erronée. Nous sommes enclins à trouver chez l'autre toutes les qualités que nous avions espérées. 
En vérité, nous nous faisons une représentation de lui correspondant à ce que nous en avions imaginé. 
C'est de cette première image dont nous tombons amoureux.

La lumière sur l'autre
Peu à peu, une perception plus réaliste de notre partenaire va apparaître.
Nous prenons conscience de l'écart entre ce qu'il est et ce que nous avons cru, ce qui n'est pas sans douleur. 

Cela peut mettre fin à signe la fin à cette histoire d'amour.
Le plus souvent, cette désillusion traversée, il devient possible qu'une relation profonde et sincère s'installe. 

Aimer c'est accepter
Il est important que chacun des partenaires se révèle dans son individualité. 
Le partenaire rencontré ne va pas répondre parfaitement aux demandes que nous lui adressons. 
Mais il importe que nous acceptions ses différences, ses écarts avec notre idéal.
 
Les différences et l'amour
Au début d'une relation, la fusion l'emporte.
Par la suite, il faut des points sur lesquels échanger et s'accorder. Ce qui va nous attirer chez l'autre, c'est sa capacité à nous surprendre. Pour que l'autre nous fasse rêver, nous avons besoin que nos désirs ne soient pas intégralement satisfaits. L'amour se renforce de l'équilibre toujours précaire qu'il instaure entre réalisations et frustrations. 

Au départ nous sommes captifs de ce que nous projetons sur l'autre. Ensuite nous aimons ce que nous découvrons : une séduisante altérité.
 
Pour en savoir plus :
La relation amoureuse  
October 10th, 2018 Sophie Denoyer
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Représentation de la mort pour l enfant

L'enfant ne fait pas toujours la distinction entre réalité et imagination. 
Il est à la fois très dépendant du monde des adultes, et en même temps tout puissant puisque les adultes répondent à tous ses besoins. 

Les idées des enfants sur la mort dépendent de l'âge :

La mort pour le tout-petit
Avant 4 ans, la mort n'est ni naturelle ni irréversible. Elle est une forme d'absence, de perte, qui peut devenir dramatique si le parent restant, en deuil, ne parvient plus à répondre aux besoins affectifs de l'enfant, à ses habitudes.

L'idée de la mort peut angoisser les jeunes enfants. Elle peut être vécue par certains comme contagieuse, l'enfant pensant que ce qui arrive aux autres peut lui arriver à lui-même.
 

La mort à partir de 3-4 ans
La mort est comprise comme la cessation des grandes fonctions : quand on est mort, on ne peut plus bouger, parler, manger. 
C'est pourquoi, chez les jeunes enfants, le sommeil est souvent assimilé à la mort.

La mort entre 4 et 8 ans
L'enfant comprend que la mort est irréversible.
Il lui faudra cependant des années avant de l'accepter. 

Ce que les enfants entendent (ou n'entendent pas) de la mort en famille, à l'école, est variable. 
En tout cas, elle s'affiche souvent à la télévision, et là ce n'est pas une mort habituelle, mais une mort terrible. 

L'âge, l'entourage, les événements vont influer sur les idées de la mort que se font les enfants. Leurs caractères aussi va compter ; les réactions peuvent être très différentes d'un enfant à l'autre, au sein d'une même famille. 

Pour en savoir plus :
La mort pour l'enfant 

October 10th, 2018 Sophie Denoyer
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La peur de l abandon

À l'origine de ce que Daniel Dufour, médecin et animateur de stages de développement personnel, appelle " l'abandonnite ", " il y a toujours une situation mal vécue au cours de la vie foetale, de la prime enfance ou de l'enfance, qui n'est pas forcément un abandon effectif." Cela peut-être un père absent, une mère débordée, un couple de parents fusionnels, l'arrivée d'un petit dernier, etc...

Selon la psychanalyste Catherine Audibert, chacun de nous a fait l'expérience de la séparation. Nous nous sommes aperçus, souvent très tôt, que papa et maman n'étaient pas toujours là, à notre disposition. Mais nous n'avons pas vécu cette nouvelle solitude de la même façon.

Nous nous empressons d'oublier cet épisode traumatisant en le minimisant ou en le normalisant. Sauf que, même étouffée, l'émotion reste bien présente. 

Nous en avons conclus que, puisque nous avons pu être abandonnés, nous ne sommes pas dignes d'être aimés. Cette croyance va dès lors sous-tendre toutes nos relations sociales et affectives.

Il y a un domaine où la blessure va se faire plus sensible encore : l'amour. 
En effet, " le couple est souvent le lieu où nous réglons nos comptes avec notre enfance. Et nous projetons sur l'autre les angoisses du passé. "  remarque Catherine Audibert. 
"Cette souffrance a deux versants. D'un côté, le sentiment de ne pas correspondre à ce que notre partenaire attend ; de l'autre, la certitude que la rupture est inéluctable. Et celle-ci, lorsqu'elle se produit, apparaît comme une nouvelle preuve que nous ne sommes pas aimables. " explique Daniel Dufour.

La tentation est grande de préserver à tout prix nos enfants de " l'abandonnite". Mais il faut faire attention à ne pas tomber dans l'excès inverse. 
Selon Catherine Audibert, tout est une question d'équilibre. "Il s'agit en fait d'apprendre à l'enfant à se séparer de façon sereine et confiante. Si vouloir l'émanciper avant qu'il n'en soit capable est dangereux, le surprotéger mènera à la même problématique abandonnique. Dès son plus jeune âge, il est judicieux de lui laisser des petits moments à lui, même s'il s'ennuie, afin qu'il parte à la découverte de lui-même, qu'il développe sa créativité et sa curiosité. (...) "

Poure en savoir plus : la peur d'être abandonné  
June 27th, 2018 Sophie Denoyer
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Le narcissisme

Hélène Vecchiali, psychanalyste et coach a publié Moi, moi et moi, narcissisme : le bon, le mauvais, le pathologique.

Le figaro lui a donné une interview :

LE FIGARO. - Dans votre livre consacré au narcissisme, les termes «égocentrisme» ou «égoïsme» apparaissent assez peu. Pourquoi ?

Hélène VECCHIALI  - Même s'ils appartiennent au même champ théorique, les mécanismes de ces manières d'être sont différents
L'égoïste est centré sur lui, son profit, ses intérêts.
L'égocentrique, lui, ramène toujours tout à lui. Son opinion est la plus importante, il aime être au centre des intérêts, mais il n'a pas vocation à être aimé. 
Le narcissique, lui, a un besoin viscéral du regard des autres et espère voir confirmé son pouvoir de séduction.

LE FIGARO.- Le narcissisme est un terme rentré dans le langage courant
Hélène VECCHIAL - Oui, mais ce mot, à force d'être employé à tout bout de champ, est victime de son succès. 
J'essaie dans mon livre de bousculer plusieurs idées reçues.
D'abord, il n'a pas forcément de connotation négative. Au départ, chez Freud, il évoque la capacité de l'enfant à s'aimer et à pouvoir aimer les autres. Il est donc au fondement de notre identité. Cette ressource devient un problème quand elle s'est transformée en «hypo-narcissisme» ou «hyper-narcissisme».

L'hypo-narcissisme renvoie à toutes ces personnes qui, lorsque vous les rencontrez, insistent sur ce qui est défaillant chez elles : elles ne sont jamais «assez» et ont une grande capacité à se dévaloriser. 
Quand l'hyper-narcissique ne cesse de se vanter, d'étaler ses plus, l'hypo-narcissique fait le pari, pour exister aux yeux des autres, d'être moins plutôt que rien.

LE FIGARO - Que serait alors un narcissisme «sain» ?
Hélène VECCHIAL - Le bon narcissique est dans une relation apaisée avec lui-même. Il vit dans la capacité de s'aimer sereinement, sans regarder sans cesse les horloges du temps qui passe et les miroirs. Il enrichit ses liens affectifs, travaille pour être efficace, éprouve du plaisir à la tâche et pas seulement pour ramener des médailles. Enfin, il se préoccupe autant de son corps que de son âme.

Pour en savoir plus : 
Le narcissisme 

June 13th, 2018 Sophie Denoyer
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Les difficultes d apprentissage chez l enfant

Selon le Petit Larousse de la Psychologie dirigé par Michel Guillemot et Bethsabée Blumel, nous sommes dans une société compétitive où l'exigence de réussite et d'intégration sociale fait régner un climat d'anxiété. Ainsi, la scolarité occupe une place primordiale. La scolarité est un passage obligé pour l'acquisition de compétences intellectuelles, culturelles et sociale. C'est pourquoi, l'école peut cristalliser beaucoup d'inquiétudes.

Pas moins de 70 % des motifs invoqués en consultations de psychologie de l'enfant et de l'adolescent ont trait à la scolarité.

Comment faire la part entre une difficulté d'apprentissage et un simple retard d'acquisition ?

Face à un enfant en difficulté, il faut d'abord prendre le temps d'analyser la situation.
Si le constat d'une difficulté est relativement aisé à établir, les causes potentielles sont multiples et peuvent appartenir à des registres variés
Il s'agit avant tout de ne pas céder à l'affolement, d'analyser sans précipitation tous les paramètres de la situation.
L'école est un vecteur privilégié de réussite pour l'enfant et il peut éprouver le sentiment de décevoir son entourage si des interventions mal ciblés lui renvoient des difficultés sans l'aider à les résoudre. Le risque est qu'il s'enferme peu à peu dans cet échec en développant de réels blocage.
Pour autant, il ne s'agit pas non plus de minimiser ou de banaliser ses difficultés.

Nous pouvons repérer 2 grandes catégories de blocages
- les difficultés spécifiques d'apprentissage : ces difficultés se localisent sur un type précis d'apprentissage (lecture, écrire, calcul). En théorie délimitées, elles n'empiètent pas sur les autres domaines, mais peuvent retentir sur l'ensemble de la scolarité. Les plus répandues sont la dyslexie, la dysorthographie, la dysgraphie et la dyscalculie.
- les facteurs affectifs et émotionnels s'exprimant par ces difficultés

Une notion clé doit demeurer à l'esprit : raisonnement intellectuel et contexte affectif sont étroitement liés. Le réservoir d'énergie dont chacun dispose pour alimenter sa vie intellectuelle, relationnelle, affective est unique. Lorsque tout va au mieux cette énergie se distribue de façon harmonieuse entre vie intellectuelle et vie affective. Mais lorsqu'une difficulté surgit dans un domaine, les ressources peuvent s'y trouver absorbées de manière prioritaire, au détriment d'autres pôles d'activité psychique.

Les difficultés varient d'un jeune à l'autre, en fonction de sa sensibilité, de sa personnalité et de son histoire. 

Difficultés face à un apprentissage spécifique ou blocages liés à l'affectif, il est essentiel de ne pas laisse s'enkyster des situations qui pourraient amener le jeune à s'installer dans un vécu d'échec et d'incapacité. Si l'origine du problème est bien identifiée, et l'aide mise en place adéquate, l'immense majorité des difficultés de concentration et d'apprentissage est au moins partiellement réversible
April 4th, 2018 Sophie Denoyer
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