
Loin de constituer un obstacle à l’autonomie, l’attachement de l’enfant à ses parents et à ses proches en est au contraire la condition.
La théorie de l’attachement est née en 1958. Elle illustre cette subtilité de nos comportements qui va permettre à l’individu d’utiliser les autres pour prendre son propre envol, s’aider du connu pour s’ouvrir à l’inconnu, s’appuyer sur le passé pour embrasser l'avenir.
J. Bowlby suggère que l’attachement aux parents sert deux fonctions adaptatives : la protection et la socialisation.
S'il a pu faire l'expérience d'une certaine sécurité dans la relation avec ses parents (comme la certitude que la relation va persister au-delà de la séparation), l'enfant se sentira plus libre de partir découvrir le monde physique et social, explorer et établir de nouvelles relations.
Mary Ainsworth, a décrit le fonctionnement de cette « base de sécurité » fournie par les parents à l'aide d'une situation d'observation : la « situation étrange ».
Si vous voulez en savoir plus sur les différents styles d’attachement (attachement sécurisé, anxieux-évitant, anxieux-résistant, désorganisé), sur les implications sur le devenir de l’enfant, sur l’importance du lieu d’accueil pour les jeunes enfants, etc…, je vous conseille de lire cet article :
Experience de Mary Ainsworth
Experience de Mary Ainsworth
Source : Sciences humaines : Hors-série (ancienne formule) n°45 - Juin-Juillet-Août 2004, L'enfant