Selon un article paru dans le magazine Sciences Humaines n°273 et écrit par Diane Galbaud, des expérimentations se déroulant à partir des années 1960 et liées au hasard vont faire naître le soin par contact animalier.
Depuis ces premières expérimentations des thérapeutes ont maintenant recours à des animaux. Par exemple, nous retrouvons des chiens visiteurs dans les hôpitaux ou institutions médico-sociales, des chiens et chats résidant dans les maisons de retraite, des fermes rééducatives ou thérapeutiques, des centres d’équithérapie….
Cette approche est distincte de l’assistance animalière (comme c’est le cas pour les chiens guide d’aveugle) dans le sens où elle est motivée par une intention explicitement soignante.
Selon ses partisans, cette approche développerait la motivation, le contact, la concentration et faciliterait l’apprentissage du respect et de l’autonomie, à travers notamment une communication sensoriel et tactile. Elle pourrait favoriser le bien être et les interactions sociales de patients souffrant de dépression ou de la maladie d’Alzheimer, atténuer les troubles affectifs propres aux schizophrènes ou les stresse des enfants autistes, ou encore l’anxiété de personnes hospitalisées.
Son utilisation se veut complémentaire des autres thérapies et traitements.
Son utilisation se veut complémentaire des autres thérapies et traitements.
Après une quarantaine d’années de recherches en quête d’objectivité scientifique, une question va se poser : peut-on vraiment appréhender les effets bénéfiques de la relation à l’animal à travers des outils scientifiques ?
Selon l’anthropologue Véronique Servais « Il est illusoire de vouloir rechercher dans l’animal lui-même quelque caractéristique qui expliquerait son influence thérapeutique (…). Ce qui est thérapeutique est bien davantage le contexte, un « ici et maintenant ethnographiquement vérifié », ainsi que la possibilité qui est laissée au patient (et au thérapeute) de construire, autour de l’animal, de nouvelles réalités. » La clé de l’énigme se trouverait donc du côté de la perception de l’animal et de la relation qu’il suscite, de la part des patients mais aussi des soignants.
Allan Beck, éthologue et Aaron. Katcher, psychiatre émettent l’hypothèse de la « biophilie » comme piste de recherche : les humains seraient spontanément attirés par la nature et les animaux et, de ce fait, le contact avec eux pourrait devenir thérapeutique.
Du côté de la psychothérapie, l’animal est parfois perçu comme un objet transitionnel et/ou de transfert : c’est ce qu’ils représenteraient pour les patients qui susciteraient des progrès. Ils incarneraient également un catalyseur de communication, en conduisant les plus réservés à s’exprimer. Cet « outil thérapeutique », qui ne juge pas et n’attend rien, favorise le contact social.
L’attachement qui peut relier les êtres par-delà la frontière des espères est l’interprétation du vétérinaire Claude Béata. Ce serait donc le lien affectif créé avec les animaux qui favoriserait le bien-être.


October 27, 2015
Sophie Denoyer
Psychologue en ligne - Psychologie