De nombreuses femmes ont des difficultés à s’'imposer au travail.
Nous allons analyser les freins plus ou moins conscients qui les bloquent en bas de la hiérarchie.
Le constat est rude : les femmes ont encore du mal à s'’extirper de cette savante mécanique que le sociologue Pierre Bourdieu appelait la "soumission enchantée" (in “La Domination masculine”, Le Seuil, 1998).
En effet, elles intériorisent toujours les rôles sociaux traditionnels fondés sur l’'image de la conjointe dévouée du chef de famille.
Submergées par des pressions sociales et des injonctions de tous ordres, elles sont déboussolées.
En effet, « La carrière de cadre en France est fondée sur une disponibilité totale à l’égard de l’entreprise (...…) », remarque la sociologue Sophie Pochic.
Et comme le mythe de "bonne mère" repose aussi sur la disponibilité, les femmes pensent être acculées au choix.
Selon Hélène Vecchiali, psychothérapeute devenue coach, c'’est important que les femmes puissent faire la part entre leur vrai désir, leur désir de réparer le mal qui a été fait à leur mère ou à leur grand-mère et leur désir de réussite professionnelle. Mais également qu’'elles réfléchissent à leur vie de couple, à leurs enfants pour faire les bons choix. Il faut les aider à sortir de la lutte qui se joue entre inconscient collectif et inconscient personnel.
Ces "bons choix" aboutissant souvent à renoncer partiellement à la réussite professionnelle. Il n’est pas simple de choisir.
Il y a chez les femmes une "crainte de réussir" entretenue par les médias, et notamment par la presse féminine avec ses sujets sur le thème du « Je fais peur aux mecs ».
Il y a beaucoup de signaux forts disant que les femmes seraient mieux ailleurs qu'’au pouvoir. Signaux qu’'intériorisent toutes les femmes sans en avoir conscience.
Il faut aujourd’'hui qu’elles apprennent à occuper pleinement leur place au travail.
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