Des troubles ancres dans l enfance


Selon Le Petit Larousse de la Psychologie dirigé par Michel Guillemot et Bethsabée Blumel, une découverte majeure de la psychanalyse est la mise en évidence d’un lien possible entre l’existence de certains troubles psychologiques perturbant plus ou moins massivement notre vie d’adulte et des éléments particuliers de notre enfance.
Cela couvre un éventail de troubles plus ou moins spécifiques bien que toutes les pathologies mentales ne soient pas systématiquement concernées.

L’enfance, que l’on décrit comme un éden d’insouciance et de félicité, est aussi traversé de périodes plus tourmentées.
Il peut s’agit de moments correspondant à des événements bien circonscrits dans l’histoire de l’enfant ou, au contraire, de passages dont les limites temporelles sont plus floues. 
On parle de traumatisme lorsqu’un événement douloureux, va laisser dans le psychisme de l’individu en devenir, une blessure difficilement cicatrisable. 
Le plus souvent, il relève de circonstances de vie habituelles. Son caractère traumatisant a été perçu, que ce soit sur l’instant ou a prosteriori, d’une part en raison de sa survenue à un moment où l’on ne s’y était pas préparé, et d’autre part du fait qu’il a introduit une rupture dans le mode de fonctionnement auquel on était habitué. Le remaniement a dû mal à être intégré.
Parfois, il s’agit de circonstances de vie inhabituelles car particulièrement dramatique. Leurs caractères traumatiques est alors évident.
Enfin, il y a des situations où il n’existe pas à proprement parlé de traumatisme, mais des conditions de vue particulières qui peuvent laisser une blessure psychologique.

Qu’il s’agisse d’un seul événement très violent ou d’une accumulation d’incidents (dont chacun pris isolément serait tolérable), l’expérience traumatisante est à l’origine d’un afflux d’émotions si important que les capacités de tolérance psychique et d’adaptation de l’enfant sont débordées.
Le traumatisme demeure dans l’esprit comme un « corps étranger » qui va favoriser le développement d’une personnalité fragile ou perturbée.
Après la puberté, un second événement, souvent d’apparence anodine, peut venir rappeler le premier. Sans que le souvenir de ce dernier soit nécessairement présent à l’esprit du sujet, l’écho de celui-ci déclenche un afflux d’émotions qui perturbe de nouveau son fonctionnement mental et génère des symptômes, souvent sans lien direct (apparemment, en tout cas) avec l’événement initial.

Psychologue en ligne - Psychologie

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