Selon un article intitulé Les grandes familles de psychothérapies, paru en 2016 dans Les Grands dossiers des Sciences Humaines n°42 et écrit par Marc Olano, il existerait plus de 400 méthodes de prise en charge psychothérapeutique mais nous pouvons les regrouper par famille.
Les thérapies d'inspirations analytiques
La psychanalyse, élaborée par Sigmund Freud, est une méthode d'investigation de l'inconscient qui implique de la part du patient un travail d'introspection. Il doit évoquer le plus spontanément possible les idées qui lui traversent l'esprit et les émotions qui s'y rattachent. Le thérapeute va alors interpréter ces différents éléments et tenter d'établir des liens avec l'histoire du patient.
Dans sa forme pure, la cure psychanalytique, le patient est allongé sur un divan et le thérapeute se place derrière. La psychanalyse s'étend sur plusieurs années au rythme d'une à trois séances par semaine. Elle vise plutôt une transformation en profondeur du sujet, à défaut de sa « guérison ».
Il existe une autre forme de prise en charge, la psychothérapie psychanalytique. Ici, le patient et le thérapeute se retrouve en face à face. Les séances sont moins fréquentes et la durée de la thérapie plus courte. Elle vise surtout la réduction des symptômes et l'amélioration du quotidien.
Les thérapies cognitives et comportementales (TCC)
Elles se sont développées à partir des années 1950-1960. Elles s'intéressent plus particulièrement aux processus de pensée (les cognitions) et aux comportements inadaptés à l'origine des difficultés.
Pour les thérapeutes comportementaux, les comportements problématiques ont été appris tels quels, souvent des l'enfance. Nous pouvons les modifier en apprenant d'autres comportements mieux adaptés.
Les thérapies cognitives s'intéressent aux processus de pensée. Leur objectif est d'identifier puis de modifier les pensées inadaptées.
Les TCC sont des thérapies brèves qui peuvent se limiter à un traitement de quelques semaines à quelques mois.
Ces nouvelles TCC apparaissent dans les années 1990. Après les thérapies comportementales puis cognitives, cette troisième vague s'intéresse davantage à la relation de l'individu à ses symptômes, en bref aux aspects émotionnels.
Il s'agit d'observer ses émotions sans les juger, de les accepter sans essayer de les nier ou de les transformer.
Certaines thérapies de la troisième vague s'inspirent des techniques de méditation bouddhiste, à l'image de la thérapie cognitive basée sur la pleine conscience (MBCT).
D'autres thérapies s'inscrivent dans la troisième vague, comme la thérapie d'acceptation et d'engagement (ACT).